





Printemps 2020.
Le silence s’est installé. Les rues vidées. Les cinémas, désertés. Nos regards, avalés par les écrans.
PANDEMIC CINEMA Traces d’un monde qui bascule
Pendant des mois, on a vu le monde en pixels. Le cinéma n’avait plus de refuge. Les corps, privés d’étreintes. Le regard s’est replié. Concentré. Rétréci.
Puis... quelque chose a lâché. Le signal a vacillé. L’image s’est pliée, déchirée. Glitchs. Glissements. Fractures. À travers ces accidents... une vérité brute.
Des visages fragmentés. Des gestes amplifiés. Un orgasme devenu pur éclat. Un corps de pouvoir devenu masse écrasante.
Ce que la pellicule retenait, S’éparpille désormais en cendres de lumière.
Ce qu’on croyait familier, est devenu étranger.
A LA RECHERCHE D’UNE PEAU
Le digital est un royaume de zéros et uns. Froid. Raide. Absolu. Mais parfois, il lutte.
Il se déchire. Il cherche une texture. Une peau.
Il veut toucher. Se souvenir de la matière.
Le digital tente de redevenir corps.
Se souvenir de la pellicule, du souffle d’avant. Vibrer encore, malgré tout.
FANTOMES DE CHAIR
Ces images sont des traces. Les ruines d’un regard enfermé. Un regard perdu dans le bleu des écrans, Noyé dans le flux, Abîmé par le scroll, Vidé par le streaming.
Un regard sans foule. Un regard sans corps.
CE QUI S’ANNONCE
Mais ce sont aussi des signes, Les premières craquelures d’un monde qui bascule. Où l’image devient code, Où l’intelligence devient machine, Où le robot, doucement, prend forme.
RUINES D’UNE VISION
PANDEMIC CINEMA ne raconte pas le passé.
Il regarde à l’intérieur. Il écoute les craquements du présent. Il attend ce qui germe quand l’image se brise.
Une promesse silencieuse. Un vertige d’aube. Une beauté nouvelle, née dans la fracture.